Un an après le cube trichromatique de Müller, Alfred Hickethier publia un Ordre des couleurs fondé sur le même concept et qui devait être, avant tout, un instrument pratique. Il avait été conçu pour des applications dans les domaines de l’imprimerie et de la photographie. Trois encres d’imprimerie ont été soigneusement sélectionnées pour élaborer les couleurs primaires jaune (900), rouge magenta (090) et bleu foncé (009), disposées à trois angles d’un cube. Les cinq angles restants sont occupés par trois couleurs secondaires — le rouge (990), le bleu-violet (099) et le vert (909) — et par les deux extrêmes diagonalement opposés, le noir (999) et le blanc (000). La série des couleurs achromatiques traverse en diagonale le corps géométrique. (Texte détaillé)
Un an après le cube trichromatique de Müller, Alfred Hickethier publia un Ordre des couleurs fondé sur le même concept et qui devait être, avant tout, un instrument pratique. Il avait été conçu pour des applications dans les domaines de l’imprimerie et de la photographie. Trois encres d’imprimerie ont été soigneusement sélectionnés pour élaborer les couleurs primaires jaune (900), rouge magenta ((090) et bleu foncé (009), disposées à trois angles d’un cube. Les cinq angles restants sont occupés par trois couleurs secondaires — le rouge (990), le bleu-violet (099) et le vert (909) — et par les deux extrêmes diagonalement opposés, le noir (999) et le blanc (000). La série des couleurs achromatiques traverse en diagonale le corps géométrique. Les trois points des couleurs primaires et les trois points des secondaires déterminent deux triangles équilatéraux qui se font face; si l’on examine le cube de haut, on remarque un ordre qui correspond à celui d’un cercle chromatique à six couleurs.
Les trois couleurs primaires sont choisies en fonction de leur haut degré de saturation et de façon à être visuellement équidistantes les unes des autres. A partir de chaque couleur fondamentale, Hickethier élabore une série de dix couleurs au moyen d’une grille, allant de de la couleur fondamentale jusqu’au blanc du papier d’imprimerie. Si le blanc est noté par 000, les trois séries de base se développeront très régulièrement par 100, 200 etc. jusqu’au jaune (900); par 010 et 020, jusqu’au rouge magenta (090); et finalement, par 001, 002 etc., jusqu’au bleu foncé (009).
Par surimpression des couleurs des séries de base naissent ainsi 10 x 10 x 10 = 1000 échantillons de couleurs. L’identification des couleurs mélangées se fait par «superposition» des nombres à trois chiffres des composantes. Si l’on superpose par exemple les couleurs 700, 030 et 004 (appartenant respectivement à la série des jaunes, des rouges magenta et des bleus foncés), on obtiendra une couleur notée par l’indice 734. Si l’on imprime trois couleurs de même degré — 300, 030 et 003, par exemple — c’est approximativement un gris «333» que l’on obtiendra.
Le premier «ordre des couleurs d’Hickethier» a été imprimé en 1952 en autotypie. Vingt ans plus tard est parue une version améliorée, réalisée en trichromie classique. Si clairs que paraissent les procédés ainsi indiqués, les systèmes pratiques qui en sont issus ont eu peu d’existence pratique, lorsque d’autres colorants ou d’autres pigments ont été employés.
Datation: 1952
Origine: Allemagne
Couleurs fondamentales: Jaune, rouge magenta, bleu foncé
Forme: Cube
Emploi: Lithographie, imprimerie
Systèmes de référence: Müller I —
Bibliographie: Hickethier, «Farbenordnung Hickethier», Hannover 1952; G. Wyszecki, «Farbsysteme», Göttingen 1960; S. Rösch, «Die große Farbenordnung Hickethier», Ravensburg 1972.