Johann Wolfgang von Goethe

Cent ans après Newton, Johann Wolfgang von Goethe s’attaque au problème des couleurs. Pour celui qui survole la théorie goethéenne en la comparant à celle de Newton, il est clair qu’il s’agit de deux approches radicalement différentes du même sujet. Deux vérités se rencontrent ici et se complètent: le poète donne la vérité immédiate de l’impression sensorielle, le physicien la vérité médiate de la science. Ce qui est simple pour Newton — par exemple la lumière bleu pur, couleur «monochromatique» dotée d’une longueur d’onde précise — est complexe pour Goethe puisqu’il faut d’abord la préparer à grands frais: elle est artificielle. Pour Goethe, la lumière blanche est simple puisque disponible instantanément, et tout naturellement, alors que pour Newton c’est un mélange de toutes les couleurs. (Texte détaillé)


Datation: 1810

Origine: Allemagne

Couleurs fondamentales: Jaune, bleu et rouge [pourpre]

Forme: Cercle

Systèmes de référence: AguiloniusWallerNewtonRungeChevreulBezold

Bibliographie: J. W. von Goethe, «Zur Farbenlehre», Tübingen 1810; J. W. von Goethe, «Geschichte der Farbenlehre», Erster und zweiter Teil, München 1963; J. W. von Goethe, «Zur Farbenlehre», didaktischer Teil, München 1963; W. Heisenberg, «Die Goethesche und die Newtonsche Farbenlehre im Lichte der modernen Physik», in: Gesammelte Werke, Band CI, München 1984, pp. 146-160; John Gage, «Kulturgeschichte der Farbe: von der Antike bis zur Gegenwart», Ravensburg: Maier, 1994, pp. 201-205.